
Portrait de Josep
M. Bocabella i Verdaguer

Gaudí à l'époque où il prit en
charge le temple

La Sagrada Família en 1898

L'abside et la partie arrière de la façade de
la Nativité en 1904

1913 - Les tours très
avancées

1926 - année de la mort de
Gaudí - Tour de Saint Bernabé terminée

1953

2003
|
Histoire
(Voir aussi
Chronologie):
La Sagrada Família est l'œuvre la plus célèbre que Gaudí, à laquelle il a
consacré toute sa vie au point de vivre dans l'enceinte pour en suivre
de plus près la construction. Il est intéressant de noter que c'est la seule
grande église actuellement en construction
dans le monde.
L'initiative :
Qui eut l'idée de la construction de cette église?.
Le promoteur en fut Josep Maria Bocabella i Verdaguer, un libraire dévot et
très cultivé qui en 1866 fonda "l'Association Spirituelle des
Dévots de Saint Joseph", une institution qui prétendait contribuer à la
diffusion du Catholicisme à une époque où la religion traditionnelle
devait faire face aux nouvelles idées induits par les changements sociaux
consecutifs à
Révolution Industrielle. Il s'agissait donc
d'une approche plutôt d'idéologie conservatrice.
L'activité que Josep Maria Bocabella a développé pour propulser son idée
l'ont emmené 1872, a rendre une visite au Saint Père de Rome pour
lui offrir, au nom de l'Association une image en argent de la Sainte Famille.
Au retour il a visité la ville de Loreto, dont la basilique lui inspire
l'idée de construire à Barcelone un "temple expiatoire dédié á la Sainte
Famille". Cette idée n'eut pas de suite mais, finalement Josep Bocabella chargea l'architecte Francesc
de Paula i de Villar du projet d'un temple qui ne serait la copie servile
d'aucun autre.
Premiers pas :
Bocabella se montra très actif pour la réalisation de son rêve. À partir de 1876
il se mit à chercher un terrain à Barcelone pour edifier le temple, ce qui
posait beaucoup de problèmes, en raison de la faiblesse de son budget.
Finalement, en 1881 les terrains sont acquis. Ils étaient limités
par les rues Mallorca, Marina et Sardenya, avec une surface totale de de
12.800 m2, sur lequel on lève aujourd'hui l'église. Mr Bocabella en eut pour 172.000 Pesetas de l'époque (1.034 €).
somme qu'il conservait cachée sous le dallage de son magasin par peur qu'ils ne soyent pas
volés au cours d'une des fréquentes révoltes de l'époque.
L'architecte précité F. Villar i Lozano, lança la construction en 1882 dans
un style néo-gothique conventionel.
Le jour de Saint Joseph de cette même année, l'évêque Morgades posa la première
pierre.
Rapidement, un conflit naît entre Villar et l'architecte Martorell qui
représentait l'Assemblée de l'Association et, à ce titre intervenait aussi
dans les
travaux. Villar envoya une lettre à Bocabella en lui disant que, si ses instructions n'étaient pas suivies il démissionnerait de sa charge.
Bocabella accepta l'avis de Martorell, qui représentait une importante
économie du cout de la construction: en effet, il s'agissait de batir
l'intérieur des colonnes en maçonnerie etnon en pierres de taille.
Pour remplacer Villar, l'Assemblée, sur proposition de Martorell, accepta
Gaudí - agé seulement de 31 ans - comme nouvel architecte de l'église.
Embauche
de Gaudí et changement de projet :
Gaudí assume la direction en 1883 en
développant son projet à partir de la crypte déjà commencée, à laquelle il ajoute un fossé
en périphérie, de telle façon qu'elle puisse disposer de lumière directe et
d'une ventilation naturelle.
Gaudí a aussi modifié les chapiteaux, objet du conflit avec Villar. Tout
ceci après avoir abandonné son idée initiale de construire l'église en
suivant la diagonale du terrain, chose précisément impossible, précisément parce que la
crypte existait déjà.
Avant de définir le projet dans son ensemble, Gaudí a encore dû finir la
Chapelle de Saint Josef qui devait être inaugurée le 19 mars (fête de Saint Josef)
1885 et à laquelle correspondent ses premiers plans, qu'il avait signés en
décembre 1884, en qualité de Directeur des travaux.
À partir de là, Gaudí redéfinit tout le projet et développe une
idée par laquelle, à partir des quelques éléments déjà construits, il se
propose de construire un temple grandiose, avec une base en croix latine,
dans lequel il incorpore ses connaissances architecturales.
Un plan du temple publié par "El Propagador"
en 1890 montre déjà l'allure qu'aura le temple avec ses douze clochers et
son grand dôme central.
L'apogée de
l'œuvre de Gaudí :
Gaudí s'interroge sur la méthode de construction de l'église, s'il devra procéder
par tranches de travaux horizontales ou verticales, et pense "quil n'est
possible à une seule génération de finir le temple. Laissons donc un
échantillon vigoureux de notre trace, que les générations à venir soient
encouragées à poursuivre, et nous ne nous attachons pas au reste de
l'œuvre ". Suivant ce raisonnement, Gaudí, tandis qu'il finit la crypte
commence la construction de l'abside puis enchaîne avec la façade de la Nativité.
Gaudí ne faisait pas de plans complets mais en partant des élévations
essentielles, il fixe les différents éléments de la construction en grands
fragments.
En 1892 on commence les fondations de la
façade de la Nativité,
le cloître et la baie vitrée de la croisière nord.
1899 voit se terminer le Vestibule du Rosaire dans la façade de la Nativité.
Les études que Gaudí faisait de chaque façade étaient très détaillées et ils
se concrétisaient dans des maquettes aux échelles à 1:25 et 1:10.
Il fit trois études de façade de la Passion, la définitive
étant celle de 1911, publiée en
1917, dont il n'a pas fait de maquette. Il a aussi fait les calculs des
dômes, mais non l'étude complète.
De la façade de la Gloire, il ne fit qu'une maquette et une étude détaillée de l'imagerie.
Gaudí consacre les dernières années de sa vie à l'étude complète de
l'intérieur avec des maquettes à l'échelle 1:10, comportant les
colonnes, les voûtes, le baies vitrées, les toitures et les murs de liaison
entre les portails.
Célébrations religieuses dans
l'église et mort de Gaudí :
En 1920 à l'occasion de la conclusion de l'"Année Jubilaire de
Saint Josef", on organise une série de célébrations dans la Sagrada Família, des
processions, des pélerinages, des messes, etc. On commence la construction des
piliers du transept et, manifestation exceptionnelle, on
réunit mille choristes venus de toute la Catalogne pour chanter, sous la
baguette du maître Lluís Millet,
l'Alléluia de Händel.
Le 30 novembre 1925 le clocher de Saint Bernabé de la façade de la
Nativité est terminé.
Gaudí meurt le 10 juillet 1926 après avoir été renversé par un tram trois jours avant. Il
est enterré dans la Crypte de la Sagrada Família le 12 d'une cérémonie qui
réunit une foule énorme venue lui rendre un dernier hommage.
Les travaux après
Gaudí :
L'architecte Domènech Sugranyes collaborateur de Gaudí, se charge de la
direction des travaux avec l'aide d'autres architectes comme Francesc
Quintana.
L'année 1930 on finit Le reste des clochers de la façade de la Nativité est
terminé en 1930 et
peu après, en 1933 et 1935, le cyprès central et les lanternes de la
Foi et de l'Espoir.
La guerre civile 1936-1939 a des conséquences funestes pour l'église
puisqu'on brûle la crypte et l'atelier dans lequel se trouvaient les dessins
et les maquettes de Gaudí. Les tombeaux de la famille Bocabella sont
profanés, mais la sépulture de Gaudí n'est pas tochée.
La guerre finie, Francesc Quintana restaure la crypte (1940) et l'évêque de
Barcelone nomme membres du Conseil les architectes Lluís Bonet i Garí et
Isidre Puig i Boada qui se chargent de la tâche pénible de reprendre tous les
restes des maquettes et les reconstruire a fin d'être en mesure de poursuivre la
construction.
La polémique au sujet de la
poursuite des travaux :
Le 9 janvier 1965 est publiée une lettre ouverte au directeur du
journal "La Vanguardia" de Barcelone, signée par un important groupe
d'intellectuels et artistes parmi lesquels le doyen du Collège d'architectes
et le Président du FAD (Promotion des Arts Décoratifs). Ce groupe exprimait
son opposition à poursuite des travaux de l'immeuble pour des
raisons diverses au nombre desquelles on relevait l'absence de plans
originaux de Gaudí et l'inadaptation du lieu aux besoins religieux
d'une société moderne.
Cette lettre fut à l'origine d'une importante polémique entre citoyens
exprimant des
positions très opposées. Quoi qu'il en soit, ces affrontements perdirent
leur virulence et les travaux purent continuer, et continuent jusqu'à
présent.
Évolution des
travaux depuis les années cinquante
(voir aussi chronologie) :
1er juillet 1948 on commence à monter la baie vitrée de la croisière sud.
À l'occasion du Congrès Eucharistique International de Barcelone on
construit le perron de la façade de la Nativité.
1954: la construction des fondations, des murs et des
clochers de la façade de la Passion débute, travaux voté par l'Assemblée en 1953.
L'Union de charpentiers de Barcelone refait la porte du cloître du Rosaire.
1959: début de la construction du pilier du transept consacré à Barcelone.
1958: terminaison de la Chapelle du Baptistère de la crypte.
1962 voit démarrer l'organisation du Musée Gaudí dans la crypte de la
Passion.
La totalité des quatre tours de la façade de la Passion avec ses pinacles
sont finies le 9 novembre 1976.
Architectes collaborateurs de Gaudí à la Sagrada Família :
- Francesc Berenguer i Mestres
- Josep Maria Jujol i Gibert
- Cèsar Martinell i Brunet
- Joan Rubió i Bellver
Architectes continuateurs de
l'œuvre de Gaudí à la Sagrada Família :
- Domènec Sugrañes i Gras
- Francesc Quintana Vidal
- Isidre Puig Boada
- Lluís Bonet i Garí
- Francesc de P Cardoner i Blanch
Autres
collaborateurs de Gaudí :
- Carles Mani i Roig
- Joan Martí i Matlleu
- Llorenç Matamala i Piñol
- Joan Matamala i Flotats
- Ricard Opisso i Sala
Situation des
travaux en mai
2005:
Zones terminées: la Crypte / la façade de la Nativité.
Zones en cours de travaux: la façade de la Passion est très avancée.
Il ne manque que la la toiture de la galerie supérieure du porche, de
l'abside, du cloître. La nef principale déjà couverte. Le transept et le
maître autel sont en phase de couverture. La façade de la Gloire est
juste commencée, de même que le chœur.
Zones non commencées : les Sacristies / le Baptistère et la Chapelle
de la Pénitence / les dômes / les obélisques / la Chapelle de
l'Assomption.
Extrait des derniers rapports de l'Architecte Directeur des
travaux Jordi Bonet
Décembre 2004 et Mai 2005 :
En décembre 2004 et selon un rapport de l'architecte directeur
des travaux Mr. Jordi Bonet i Armengol, que nous résumons en des termes très
généraux, l'état des œuvres actuellement en marche est le suivant :
Crypte : Travaux
de restauration et de finition.
Abside : On réalise les voûtes des Chapelles centrales de l'abside,
les piliers sont à une hauteur de 30 mètres. On place les chapiteaux des
piliers de Saint Pierre et Saint Paul ainsi que ceux des huit piliers
supportant la voûte hyperbolique de la flèche de la Vierge.
Façade de la Passion : Le tympan des patriarches et les prophètes
est bâti au-dessus de la corniche de basalte. La sculpture en bronze de
l'Ascension de 5 mètres de hauteur est préparée pour être dorée avant de
l'installer à sa place à 60 mètres de hauteur.
Transept et croisée : Les voûtes sont en cours de fermeture pour pouvoir construire
bientôt les deux tronçons qui manquent du transept. La grille de 45 mètres
du triforium est très avancée et les voûtes des évangélistes Marc et Luc
arrivent à une hauteur de 55 m ce qui permettra de construire les voûtes de la
croisée et l'abside. En juillet, la baie vitrée supérieure avec la
rosace du transept de la Nativité œuvre de Vila-Grau, a été terminée.
Cloîtres : Les vitraux de fermeture et le dallage en
pierre ont été réalisés. Du nouveau mobilier est en préparation. Les plans
inclinés d'accès depuis les rues
Mallorca et Sardenya ont été ouverts.
Voûtes et toiture de la nef centrale : Quatre des pinacles sont déjà
couronnées par des symboles eucharistiques.
Façade de la Gloire :
La structure en béton du triforium du Jubé, à 9
mètres sur le sol, ainsi que d'autres travaux
complémentaires sont réalisées.
En mai 2005, selon le rapport de l'architecte directeur
des travaux Mr. Jordi Bonet i Armengol, l'état d'avancement était le suivant :
Façade de la Passion : Principale nouveauté, la représentation
de l'Ascension de Jésus œuvre de Josep Maria Subirachs, a été mise en place à 60 m de hauteur. Cette
représentation, en bronze coulé par les ateliers Vila de Valls,
a été dorée et patinée par (respectivement) Jordi Abancó et Ramon Millet.
Elle nous présente l'aboutissement triomphal de la vie du Christ, après sa
Passion, sa Mort et Résurrection, faisant ses adieux à ses
disciples et à tous ceux qui attendent son retour.
On avance aussi dans la préparation des colonnes et la corniche de cette
façade, après avoir terminé les parois qui, derrière, portent les noms des
patriarches et des prophètes, œuvre de Subirachs, sculptée par Bruno Gallart.
Il faut encore résoudre, technologiquement, la sculpture du granit des
colonnes. À ce sujet, on développe l'étude, à l'échelle 1, in situ,
de la partie supérieure des trois premières colonnes, où figureront les mots
"Jesus de Nazaret, rei dels jueus" (Jésus de Nazareth roi des juifs).
Abside : Les quatre
voûtes manquantes des chapelles absidales, sont en train d'être coulées.
Sont en cours de construction les baies vitrées
qui ferment le déambulatoire et les ramifications de leurs dix piliers
au-dessus des chapiteaux qui soutiendront les voûtes, situées à 30 m de
hauteur.
Les intérieurs des chapelles absidales ont été nettoyés et restaurés : la
vision qu'elles offrent de la transition de son architecture néogothique à la "nouvelle
architecture" de Gaudí montre une harmonie à nos yeux incontestable.
Cependant, il n'est pas encore possible d'avoir une vision d'ensemble, en raison des
échafaudages qui soutiennent la
plate-forme de travail des voûtes, d'une surface d'environ
300 m2.
Les escaliers absidiaux avancent aussi, en dépit des difficultés inhérentes
au fait de devoir relier l'œuvre nouvelle avec ce qui a été construit il
y a plus d'un siècle. En outre, on étudie les problèmes provoqués par le
décentrement des triforiums déjà construits qui, venant de la Façade de la
Nativité, permettront d'accéder, à travers ces escaliers, à la tribune qui
entoure l'abside. Ces difficultés ont pour origine les différences de mesures
des quatre angles du transept : il a fallu réaliser diverses études
informatiques et des modèles en cire et en plâtre, à l'échelle, pour trouver la solution la plus appropriée à
ces détails dont nous ne
possédons pas les modèles originaux.
Transept et croisière : La dalle qui à 45 m. de hauteur,
réunit
tout le transept ouest a été colée. Les huit côtes du dôme de Saint
Mathieu sont élevés (à 57 m.) et,
très prochainement, cette même année, nous pourrons voir les quatre baies vitrées qui
manquent
pour les couronner avec les symboles eucharistiques du pain et le vin. Les
charpentes de la croisée de Saint Jean sont aussi installées, une fois
finies les six hyperboloïdes qui le forment, et on espère que, fin juillet,
cette partie Est de la croisière sera terminée.
Ensuite, nous avons installé les plates-formes de travail qui manquaient pour pouvoir
commencer la partie périphérique des voûtes, à 60 m. de hauteur.
Les vitraux de la nef centrale côté Ouest, œuvre de J. Vila Grau, qui
représentent Jésus, lumière et source d'eau vive, ont été également
installés.
Gaudí a voulu que ces vitraux ne soient pas coloriés pour éviter qu'ils ne
masquent les couleurs vert et or de la brique et du trencadís (mosaïque a base
de carreaux cassés très typique de l'Art Nouveau catalan), qui représentent des
feuilles de palmier et ornent les formes architecturales que
produisent les lignes droites des hyperboloïdes.
Nef centrale : Une fois les quatre premiers pinacles des
raisins avec le calice de la nef centrale placés, le sculpteur Sotoo
travaille à la finition du couronnement qui représente le pain et le blé de
l'Eucharistie. Nous avons eu la chance de trouver, taillée, à la fin
d'année, une partie significative du modèle original de Gaudí, à l'échelle 1
: 10. Ceci a permis de restituer avec une grande fidélité, ce qu'il a
conçu.
Façade de la Gloire : On élève les parois de façade et les
charpentes sont déjà posées à 20 m de hauteur. Les cinquièmes baies
vitrées, consacrées à Saint Josef Manyanet et Sainte Jeanne de Lestonac, ont
été commencées avec les sculptures du Japonais Etsuro Sotoo, qui représentent des
feuilles de pommiers et poiriers, qui seront complétés, par la suite, avec
ses fruits.
De même, on prépare les coffrages des voûtes de la tribune centrale, qui
réunit les tribunes latérales de chaque côté des nefs.
Les deux escaliers de l'avant, qui partent du niveau bas,
arrivent à la hauteur du Jubé.
Atelier de modélistes : Les travaux en cours permettent
d'élaborer, grandeur nature, les modèles de grilles de la croisée,
des voûtes d'union du déambulatoire avec le transept et de quelques éléments
des voûtes du centre de la croisière. En outre, nous étudions aussi la
solution aux problèmes de la partie supérieure des chapelles absidiales,
avec les pinacles des antiennes du O qui correspond à la liturgie de l'Avent
et des couvertures du déambulatoire, ainsi que du support du grand
hyperboloïde qui coïncide avec le centre du Chœur et de l'abside. Des études
sont aussi en cours concernant la jonction entre les baies vitrées qui entourent le
dôme de
la Vierge Marie, le drainage des eaux pluviales et de la liaison, très
compliquée, des tronçons de voûte qui ferment l'espace entre
les piliers consacrés aux apôtres Pierre, Paul, Mathieu et Jacques le
Jeune. Finalement, nous préparons, avec des modèles à l'échelle, les couvertures
des transepts Est et Ouest.
Il faut ajouter que nous avons apporté notre aide pour l'assemblage
des maquettes qui figurent dans les diverses expositions auxquelles nous
avons
collaboré à Brême et à Rotterdam.
Bureau technique : Maintenant que la formation au nouveau programme
informatique Catia est terminée, quatre architectes ont rejoint le Bureau d'etudes,
pour une période d'essai, afin de renforcer le personnel spécialisé au niveau
nécessaire pour avancer
dans le projet de la croisée, de l'abside, ainsi que dans celui de la salle
qui sera construite entre 60 m. et 85 m. de hauteur, et pour d'autres tâches de recherche qui
sont aussi très nécessaires.
Nous travaillons sur les solutions de jonction entre la partie ancienne de
l'édifice et les
nouvelles formes gaudiniennes, sur la résplution des problèmes posés par les
voûtes irrégulières du déambulatoire et sur d'autres tâches
déjà mentionnées dans le dernier rapport des travaux.
Nous travaillons aussi aux plans d'exécution de diverses
parties en projet: côtés et frontons des Évangélistes, tribune et voûtes,
de 30 m. de la Façade de la Gloire, toitures de la nef centrale et
d'autres.
Autres nouveautés : La découverte aux Archives Municipales,
des seuls plans existants de l'église, signés par Gaudí fin 1916, avec les
contours d'ensemble vus depuis huit points différents, a permis de
connaître les hauteurs des dômes de
la Vierge Marie et des Évangélistes. En particulier, ces plans ont montré que Gaudí a
toujours conçu la flèche consacrée à Marie legèrement plus basse que celle
des Évangelistes, avec une hauteur de 120 m..
Il faut souligner que l'ensemble composé des cinq
dômes de la croisée et du dôme central, qui sera couronné par la Croix
et consacré à Jésus-Christ, en plus des quatre des Évangélistes,
représente Jésus et exprime sa parole. Il n'est par conséquent pas étonnant
que ces dômes ne doivent pas être dépassés, en
hauteur, par celui de l'abside, consacré à Sainte Marie.
Quelques plans postérieurs, avaient envisagé une plus grande hauteur à ce
dôme que Gaudí avait projeté plus
bas. Cette réduction de 20 m. de sa hauteur est importante car elle ne rend
pas nécessaire le renforcement des fondations de l'abside, construites par
l'architecte Villar, pour un projet différent.
Il est également intéressant de noter que les textes publiés en langue
allemande dans le catalogue de l'exposition de Brême, apportent de
nouvelles informations sur l'intérêt que Gaudí suscita chez certains des architectes germaniques qui
eurent affaire à lui dans les dernières années de sa vie. Ce sont des aspects peu
connus de Gaudí, qui nous le montrent communicatif et affable, comme une
personne qui, dans ses entretiens, proposait des idées innovatrices, capable
d'autocritique et
capable, avec une grande clarté conceptuelle, d'expliquer
les raisons de ce qu'il faisait dans l'église, tout en donnant
sa vision sur des nombreuses réalités de la vie. |

Plan de la Sagrada
Familia
|
Description générale:
L'église peut se considérer divisé en
plusieurs éspaces:
Les espaces de l'église:
qui comprennent la
Façade de la Nativité, la
Façade de la Passion, la
Façade de la Gloire avec le Baptistère et la Chapelle
du Sacrement, la
Crypte, l'Abside, les
Dômes et les Obélisques situés
aux quatre coins du temple, les
Cloîtres, les
Sacristies, la
Chapelle de l'Assomption,
la
Croisée et le Transept,
les
Nefs et les Chœurs et le
Presbyterium ou Maitre Autel.
Les éléments constructifs du temple:
avec les structures de soutien
qui comprennent les
Piliers et les
Voûtes,
et d'autres éléments comme les
Baies,
les
Murs extérieurs et
les
Toitures.
La Sagrada Família contient évidemment aussi
du mobilier comme des Bancs pour les officiants, un Faldistoire,
une Chaire portative, des Confessionnaux, un Ténébraire,
un Pupitre, un candélabre pour le Cierge Pascal et des
éléments liturgiques et décoratifs comme des symboles et des guirlandes, de
la décoration en mosaïque et des peintures sur les voûtes et piliers avec des
images de saints et des anges. Le mobilier métallique est original, celui en
bois, qui a été brûlé en 1936, à`été reconstruit.
La Sagrada Família est un édifice du type
basilical en forme de croix latine dans lequel l'axe central est
occupé par quatre nefs latérales de 7.5 mètres de largeur chacune et une nef
centrale de 15 mètres de largeur, ce qui fait un total de 45 mètres.
La longueur totale y compris la nef et l'abside est de 95 mètres.
La croisée est formée de trois nefs avec une largeur totale de 30 mètres et
une longueur de 60. Cette croisée a deux sorties, une sur la
façade de la
Nativité et l'autre sur la façade de la Passion. La nef principale a sa sortie
par la façade de la Gloire, la plus importante et
qu'il reste encore à construire.
Cette entrée, située dans la rue Mallorca, sera l'entrée principale de
l'église.
Ces façades ont pour mission d'illustrer d'une manière compréhensible les
mystères de la naissance, de la passion et de la résurrection - dans la gloire - de
Jésus-Christ.
L'abside est doté de sept chapelles
rayonnantes avec aux extrémités,
un escalier polygonal. Elles sont consacrées aux sept douleurs et béatitudes de
Saint Joseph. Le déambulatoire est développé autour du Maitre Autel.
Le cloître, contrairement à
sa situation traditionnelle à un côté du lieu de culte,
entoure presque complètement l'église et est conçu comme un élément
d'isolement de l'extérieur. Dans la zone centrale de l'abside, le cloître
sera divisé par la chapelle de l' Assomption de la Vierge.
De chaque côté, il
y aura une sacristie.
À gauche de la façade principale (de la Gloire), on construira le
Baptistère
et à droite la chapelle de l'Eucharistie et la Pénitence.
Le projet prévoit la construction de douze dômes (un pour chaque
apôtre), plus quatre pour les évangélistes, un autre consacré à la Vierge et
le plus important, une tour lanterne de 170 m. de hauteur couronné de la
croix typique de quatre bras de Gaudí, symbole de Jésus-Christ. Ces
dômes au profil parabolique comportent à l'intérieur des escaliers
hélicoïdaux entourant un espace où doivent se situer les cloches
tubulaires, que Gaudí a étudiées pendant des années et qui sonneront par air
comprimé et percussion (on prévoit que ces cloches soient les derniers
éléments à construire).
Chaque fenêtre, pilier et élément fait référence à des saints, à des
institutions ou à des mystères de la foi catholique.
Actuellement plus de 100 années écoulées depuis le début de la construction,
les travaux avancent à un rythme qui a été considérablement
accéléré.
La seule partie du temple construite directement par Gaudí est celle qui
comprend l'abside et la façade de la Nativité avec ses quatre clochers,
dont seul celui de Saint Bernabé était entièrement terminé en 1.926 loraque
Gaudí mourut à l'âge de 76 ans renversé par un tram. Les trois autres ne
comportaient que la base sans les pinacles.
On évoque la possibilité, si les travaux continuent au même rythme, de
finir les travaux dans 20 à 25 ans.
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