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Information
pratique:
Adresse:
Plaza de Eduardo de Castro Astorga (León)
Espagne
Intérêt:
xxxxx
(4 sur 5)
État de conservation:
Façades et intérieurs:
Très
bon.
Comment y arriver: Astorga est
située à la province de León au
nord-ouest de la péninsule Ibérique. Pour
y aller depuis León ville - 47 Km. -, il faut
emprunter la route N-120. Depuis Madrid
situé à
320 Km. il faut emprunter l'autoroute N-IV.
Visites: L'immeuble est à présent le siège
du "Musée des chemins" qui
montre une intéressante collection de
sculptures de bois polychrome
et d'orfèvrerie renaissance
et baroque et une
grande quantité d'éléments liturgiques.
Le Musée occupe
les quatre étages de l'immeuble.
Les heures d'ouverture du Musée sont: dés le 20 Septembre au 19 Mars d'11 à 14 et de 16 à
18 heures. De 20 Mars au 19 Septembre de 10 a 14 et de 16 à 20
heures. Dimanches et fêtes après midi, fermé. Lundis fermé tout le
jour.
La visite de l'intérieur de l'immeuble,
aussi bien le continent
que le contenu est spécialement
recommandable. L'immeuble de Gaudí a un aspect
particulièrement imposant.
Prix de la visite: 2,5 Euros.
Prix spéciaux pour des groupes
et à l'occasion d'expositions temporaires.
Il y a aussi une entrée combinée pour le palais et
la cathédrale, qui est à coté, au prix de 4 Euros.
Guides écrites: Au
moment d'acheter le ticket d'entrée un diptyque informatif est
livré. On peut aussi acquérir
d'autres textes sur l'immeuble, Gaudí, la
ville et la région,
dont certains sont indiqués dans la section bibliographie.
Accessibilité
pour personnes handicapées:
Les marches de l'entrée
peuvent s'éviter par moyen d'une rampe à faible pente
avec des mains
courantes de chaque coté. Le rez-de-chaussée est
tout au même niveau, mais l'immeuble n'a pas d'ascenseur et les
mouvements verticaux se font à travers
d'un large escalier en colimaçon avec des marches à faible
hauteur, mais qui peut rendre difficile où empêcher la visite de
personnes handicapées. Les mouvements
verticaux ne sont pas possibles pour des chaises
roulantes.
Information: Téléphones:
Palais (34) 987 61 68
82, Bureau de Tourisme d'Astorga (34) 987 61 82 22
email:
palaciodegaudi@museodeloscaminos.com
Propriétaire: Évêché d'Astorga |
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Histoire:
Genéralités sur l'histoire du palais:
Astorga est une
ville qui est très stratégiquement située sur la route de Santiago.
Ville épiscopale d'une lointaine antiquité, la première référence
d'un palais épiscopal se situe dans le siècle X. Postérieurement, il existe
des informations sur un autre palais épiscopal que la reine Doña Urraca
offrit à l'évêque Don Pelayo qui serait construit dans les murailles de
la ville - an 1120 - dans un lieu où auparavant s'élevait un temple païen.
Cet immeuble fut successivement modifié, jusqu'à ce qu'il souffrit
un important incendie le 23 décembre 1886 qui le détruisit totalement.
Premiers pas pour la
construction du palais:
À ce temps l'évêque d'Astorga était le catalan Joan Baptiste Grau i
Vallespinós - personne née à Reus en 1832 - et qui, connaisseur de
l'activité créative de Gaudí, lui chargea la construction d'un nouveau
palais épiscopal, chose que Gaudí accepta le mois de février de 1887 -
époque dans laquelle Gaudí travaillait pour la construction du Palau
Güell et l'église de la Sainte Famille de
Barcelone -.
Le mois de mars suivant, le Ministère de Grâce et Justice, qui devait
payer les travaux, accepta la nomination. Gaudí envoya les plans signés
le mois de juin à l'évêque qui les reçut enthousiasmé.
Le 30 septembre, l'Assemblée Diocésaine d'Astorga décida d'envoyer les
plans au Ministère qui à sa fois les transmit à la Réelle Académie de
Beaux arts de San Fernando qui devait les approuver. À la suite de différentes
modifications que gênèrent Gaudí, on obtint l'approbation définitive
du projet le 29 février 1889. Les travaux furent adjuges le mois d'Avril
au prix de 168.520 pesetas de l'époque (1012 Euros) à l'unique
participant qui était Policarpo Arias Rodríguez.
La construction:
Les travaux commencèrent vite, la première pierre fut placée le 24 juin
1889, jour de Saint Jean et fête onomastique de l'évêque. Les oeuvres
se déroulèrent à un bon rythme, et se trouvant très avancées, quand l'évêque
Grau mourut le 21 septembre 1893.
C'est à partir de ce moment que commencent les difficultés pour Gaudí.
Les travaux furent interrompus puisque l'Assemblée Diocésaine, qui en
était le promoteur, s'inclinait plutôt à réaliser des économies et
les membres ne comprenaient pas très bien le sens liturgique que Gaudí
voulait donner à l'immeuble. Gaudí - qui avait un fort caractère -
n'accepta aucun changement de ses idées et retira tout le personnel
catalan - artisans et spécialistes - qu'il avait fait venir de Barcelone.
Une autre question, l'important retard du Ministère de Grâce et Justice
pour le payement de ses honoraires d'architecte, devait aussi influer
Gaudí pour prendre cette décision.
Architectes
continuateurs des travaux et vicissitudes de l'immeuble:
À partir de ce moment d'autres
architectes se chargèrent des travaux qu'ils ne parvinrent pas à faire
progresser substantiellement. Ces architectes sont: Francesc Blanch i Pons
- janvier à juillet de 1894 - qui renonça au bout de six mois; Manuel
Hernández y Álvarez Reyero qui fut nommé la même année et occupa la
charge sans rien faire de significatif. Postérieurement, l'évêque Julián
de Diego y Alcolea qui comprenait mieux l'oeuvre de Gaudí, se déplaça
à Barcelone pour lui demander de se charger à nouveau des travaux, chose
que l'architecte repoussa.
L'évêque Miranda qui succéda à de Diego y Alcolea en 1905 chargea la
direction à l'architecte Ricardo García Guereta qui abandonna les idées
de Gaudí pour dessiner les plans de finition définitifs - ces plans
diffèrent substantiellement du projet de Gaudí, beaucoup plus audacieux
et imaginatifs -.
Les travaux étaient très avancées en 1913 quand l'évêque Alcolea
consacra la chapelle, mais en 1914 García Guereta renonça à la
direction quand il manquait seulement pour finir des détails du dernier
étage et des éléments décoratifs. L'immeuble resta en cet état,
jusqu'à ce que l'année 1936 - pendant la guerre civile espagnole - il
devint la centrale de la Falange Española d'Astorga et auberge de
personnel militaire d'Artillerie. Les nombreux dommages causés par cette
utilisation ne furent réparés que quelques années plus tard. Finalement
l'immeuble fut finit pendant les années soixante.
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Description:
Le palais à l'aspect
d'un château, demeure et temple avec son impressionnant extérieur
construit avec de la pierre de granit de couleur blanche. Construit dans
un style neo-gothique, il présente une série d'éléments avec une
apparente fonction militaire comme des crénelles, des tours et d'autres
comme des miradors et des terrasses. L'immeuble est orienté du sud-est au
nord-est et est entouré par un fossé et une grille en pierre et en fer
ajoutée plus tard.
Le plan de l'immeuble est flanqué par quatre tours, une à
chaque angle - une de ces tour a un diamètre plus grand que les autres -.
L'immeuble se compose de quatre étages: sous-sol, de style mudéjar,
rez-de-chaussée, niveau principal sous forme de croix grecque - où se
trouve l'impressionnante chapelle, qui forme à l'extérieur une triple
abside avec de magnifiques vitraux, arc-boutants, gargouilles, etc. et
l'intérieur orné avec des vitraux, des peintures et des objets religieux
que renforcent la magnificence de l'ensemble, la salle du trône, le
bureau de l'évêque, la salle à manger cérémonielle qui s'organisent
autour d'une pièce centrale ou vestibule - et le dernier appartement.
À l'extérieur, le porche avec ses trois arcs évasés - qui créèrent
de sérieux problèmes pendant sa construction, puisqu'ils durent être
reconstruits trois fois - représente un des éléments architectoniques
plus spectaculaires de Gaudí. Suivant l'opinion de l'architecte Cèsar
Martinell, ils sont avec les colonnes inclinées "le plus grand progrès
de l'architecture en pierre depuis l'époque ogivale jusqu'à présent".
À l'intérieur, le granit, le mosaïque, les piliers et les colonnes se mélangent
d'une manière spectaculaire permettant, comme explique Carlos Flores, une
organisation pratique de l'espace "comme un ensemble continu et
fluide dans lequel les différentes parties se succèdent et s'enchaînent
sans ruptures ni divisions définitives" en plus de s'adapter rigoureusement
à l'esprit symbolique du palais.
L'illumination est un autre des aspects remarquables, particulièrement à
l'étage principal qui est doué d'une luminosité qui crée une ambiance
à la fois recueillie et majestueuse. Malheureusement, le dernier étage
ne fut pas construit avec les plans de Gaudí, mais avec ceux de García
Guereta à cause de quoi ils perdent de l'éclat et de l'originalité en
plus de lumière. Ces changements n'affectèrent pas uniquement l'intérieur,
mais aussi l'extérieur qui fut fini avec des toitures beaucoup plus
conventionnelles, ce qui empêcha d'y placer les grandes figures d'anges
que Gaudí avait prévu et qui à présent s'exposent au jardin du palais.
Les fenêtres sont gothiques et celles de deux des tours présentent le
blason de l'évêque Grau.
La toiture a la forme de croix grecque à deux pentes et est achevée avec
de l'ardoise noire.
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Artistes
et collaborateurs:
Travaux: Entrepreneurs:
Policarpo Arias Rodriguez
Sadurní Vilalta i Amenós
Pedro Luengo - 2nd maître de construction -
Fresques de la chapelle.
Presentation de l'enfant au temple, autres scènes de la vie de Jésus,
personnages de l'Ancien Testament, Adam et Ève, la Nativité et autres figures
bibliques de Fernando Villodas.
Vitraux de la chapelle. Scènes
de la vie de la Vierge Marie et de Jésus, la création d'Adam et Ève et
l'expulsion du paradis de Joan H. Maumejean artiste français qui développa
la plus grande partie de son activité artistique à Barcelone et qui se
basa pour ce travail sur des dessins du peintre Modesto Sánchez Cadenas.
Sculpture. Diverses figures particulièrement
sur les chapiteaux de la nef qui contourne l'abside: Saint Toribio, Saint
Genadio, Saint Isidoro et Saint Ildefonso, une Vierge Marie avec enfant Jésus
d'Enrique Marín e Higuero.
Malgré que la décoration se fit après l'abandon de Gaudí il est
probable qu'elle soit basée sur des critères gaudiniens, puisque pendant
la période où elle se réalisa - jusqu'en 1913 - l'évêque était
Julian de Diego y Alcolea très identifié avec ces critères. |