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CIMETIÈRE D'OLIUS

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• Sur le cimetière d' Olius:  Information pratique   Histoire   L'architecte   Description   Comparaison avec d'autres œuvres Art Nouveau funéraires   Images
• Sources et information additionelle: 
Autres œuvres funéraires Art Nouveau   Remerciements et sources
Cimetière d'Olius: Vue générale de l'entrée à l'enceinte. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Portrait de Bernardí Martorell i Puig, l'architecte du Cimetière d'Olius. **

Informations pratiques:

Adresse:     Parròquia d'Olius (Paroisse d'Olius) OLIUS (Solsonès).
Intérêt:
  xxxx(2 sur 5). Seules les œuvres significatives font l'objet d'une notation de degré d'intérêt qu'elles présentent.
État de conservation:  Aussi bien le cimetière que les mausolées sont en
Bon état.                       
Visites: 
Cimetière ouvert toute l'année.


Histoire
Les dispositions en matière d'hygiène prises par Charles III au XVIIIème. siècle rendaient obligatoire l'élimination des anciens cimetières paroissiaux, et leur transfert hors des centres urbains où ils se situaient. L'application de ces dispositions prit beaucoup de temps en raison des difficultés pratiques évidentes rencontrées tant dans les villes qu’en secteur rural. Cette situation est à l'origine de la création du Cimetière d'Olius.
Pour mettre en œuvre ces dispositions gouvernementales, Bernardí Martorell i Puig, architecte diocésain de Solsona, fut chargé en 1915 par l'évêque Francesc d'Assis Vidal i Barraquer de la réalisation du projet.
Bernardí Martorell i Puig, disciple de Gaudí - qui influence fortement son style - était un architecte de la dernière période de l'Art Nouveau, à l'époque où ce style commençait à être remplacé par le Noucentisme. De fait, dans la capitale du pays - Barcelone -, pratiquement plus rien ne se construisait en style « Art Nouveau », pas même par les architectes modernistes les plus enthousiastes. Mais, en raison de la puissance avec laquelle le Modernisme (Art Nouveau catalan) avait triomphé dans toute la Catalogne, puissance basée sur la forte conviction nationale du peuple catalan, ce style s’était profondément ancré dans l’inconscient collectif en tant que synonyme d'émancipation nationale.
Martorell i Puig était aussi neveu d'un autre grand architecte Moderniste, Joan Martorell i Montells (1833-1906), qui avait proposé Gaudí comme architecte de la Sagrada Família (Sainte Famille) de Barcelone. Avec de tels antécédents, il n’est pas étonnant que Bernardí ait marqué une nette préférence pour ce style qu’il imprima à de nombreux immeubles religieux et laïques. Ainsi, si le Modernisme avait sensiblement reculé à Barcelone, le reste du pays le sentait comme sien et continuait à l'utiliser comme élément architectural et artistique dans la réalisation de tous types d'œuvres d'art. Tel fut le cas du cimetière d'Olius.
Sur les vicissitudes de la construction, on conserve quelques documents, comme la demande faite le 2 février 1916 par le Père Melitó Perarnau, curé, afin d’obtenir l'autorisation de l'évêque de bénir le nouveau cimetière. Un autre document du 1er octobre 1916 détaille le coût de l'œuvre qui s’éleva à 2.431 '- Pesetas de l'époque (14.61 Euro) et détaille aussi les contributions des voisins pour en supporter le coût en proportion à leur capacité économique.
Le fait que les habitants d'Olius aient entretenu avec amour et respect leur cimetière depuis sa construction il y a plus de quatre-vingt-dix ans, en évitant d'y introduire des éléments étranges, a permis de lui conserver son style et sa beauté primitive.

L'architecte:
Bernardí Martorell i Puig (1877-1937) naît à Barcelone, curieusement dans une rue - Passage Bernat Martorell - qui portait le nom d'un de ses ancêtres, politicien et écrivain illustre.
Il finit les études d'architecture l'année 1902 et très tôt il finit ses premières œuvres l'année 1904, il s'agit du Collège des Teresianes, à Vinebre et Can Ferran à Arenys de Mar.
Très tôt il commence son activité comme architecte diocésain non seulement à Solsona, mais aussi à Barcelone et Tarragone. Pour la diocèse de Solsona il signe l'année 1917 le projet de l'église de Puigreig, en 1919 celle de Figols de les Mines, en 1928 celle de Mollerussa.  
Préalablement il certifie plusieurs travaux dans des églises de l'évêché, outre les œuvres du Séminaire Conciliaire de Solsona l'année 1918 et l'église de Lladurs, l'année 1921. Peut-être, son œuvre plus importante pour l'évêché est le cimetière d'Olius.
Il est auteur d'autres bâtiments religieux comme le Couvent de Valldonzella à Barcelone (1916), l'église et le couvent des Oblates de Bellesguard (1929), l'église de Sant Agustí à Sabadell (1932), l'église des Escolapis à Sabadell (1924), Collège des Teresianes de Tarragone (1926), l'église du Santíssim Rédemptor à Barcelone (1926) et l'église paroissiale de Navàs (1931).
Des bâtiments civils à indiquer sont : les Écoles de Capellades et l'entrepôt de la Coopérative de Cambrils (1921), Can Montal à Arenys de Mar (1921), la maison de Joaquim Duran i Barraquer à Sitges (1929). Une œuvre très importante à Solsona est l'Hôtel Sant Roc, bien que commencé par l'architecte Ignasi Oms i Ponsà, elle a été continuée et finie à son décès par Bernardí Martorell.
La guerre civile (1936-1939) a été fatale pour Martorell, puisqu'il a été emprisonné des son début, probablement à cause de ses convictions religieuses et son travail pour l'Église catholique. L'année suivante 1937, il meurt.

Description:
Le cimetière occupe un espace de rochers, entouré de chênes verts, où l'environnement naturel n'a pratiquement pas été altéré. S’entremêlent donc un symbole de mort, les rochers, et un symbole de vie, les chênes toujours verts. Le chêne est un arbre à feuilles persistantes, très typique du pays. Ces éléments - mort et vie - sont toujours symboliquement présents dans un cimetière chrétien.
L'entrée est marquée par un arc parabolique typiquement gaudinien, d'une grande simplicité et élégance, auquel nous accédons après avoir gravi un vaste perron de pierre rustique. Cette porte ne constitue pas l'ouverture dans clôture de pierre, comme il est habituel dans tous les cimetières catalans, mais c'est un élément construit entre deux pierres énormes, qui, avec d'autres éléments naturels, sert de fermeture à l'enceinte.
À l'intérieur apparaît un espace irrégulier relativement large, adapté au terrain, où les tombes et les mausolées essentiellement creusés dans la roche, suivent la pente ascendante de la montagne.
Un massif de petites pierres conique se terminant par une croix à quatre branches dans un style très propre à Gaudí, marque le point culminant du cimetière. Au pied de cette construction, nous trouvons la tombe des curés d'Olius, de construction très simple avec une stèle circulaire d'un diamètre d'à peu près un mètre dans laquelle figure, en suivant le cercle, la déclinaison en latin du mot "Mort".
Dans toute l'enceinte nous rencontrons, comme indiqué plus haut, des monuments funéraires creusés dans la roche, mais aussi de simples croix en fer forgé avec, comme seules inscriptions, les noms des personnes enterrées et la date de leur décès. Le mausolée le plus important est une simple hotte construite en pierre rustique à droite de l'entrée du cimetière.
Le cimetière d'Olius, intégré dans la nature et le paysage qui forment son environnement, est un modèle d'imagination, d'expressivité, de liberté, de fantaisie et constitue une expression funéraire de l'Art Nouveau populaire unique en Catalogne et au monde.

Comparaison avec d'autres œuvres funéraires Art Nouveau:
En Catalogne, on trouve beaucoup d'exemples de tombeaux et de mausolées Art Nouveau - Arenys, Barcelone, Canet de Mar, Figueres, Lloret de Mar et beaucoup d'autres, très intéressants et dignes d'être visités- mais le cimetière d'Olius forme un ensemble unique.
Des choses comparables peuvent être dites d'autres monuments funèbres dans d'autres pays : rappelons, à titre d'exemple, le Crématorium de la Chaux de Fonds en Suisse, certains mausolées des Cimetières de Milan et de Gênes en Italie, le Cimetière de Comillas dans la région Cantabrique en Espagne (œuvre de notre Lluís Domènech i Montaner) et beaucoup d'autres dans plusieurs pays européens et même Américains, comme certains mausolées du Cimetière de La Havane à Cuba, d’autre au Brésil ou en Argentine. En général, on y relèvera des conceptions de l’Art Nouveau « m’as-tu vu » et plutôt élitistes, contrastant avec la simplicité et l'esprit populaire et rural d'Olius.

Images:
 
Cimetière d'Olius - Porte d'entrée. Cimetière d'Olius - Mausolée avec chapelle. Cimetière d'Olius - Une simple croix en fer forgé.
     
Cimetière d'Olius - Panthéon dans la pierre naturelle. Cimetière d'Olius - Une vue de la croix à quatre branches. Cimetière d'Olius - Détail d'un petit panthéon.
     
Cimetière d'Olius - De la pierre, des chênes verts, des cyprès et une croix au fonds. Cimetière d'Olius - Petit panthéon à double tombeau. Cimetière d'Olius - Panthéon dans la pierre naturelle.
     
Cimetière d'Olius - Tombeau des curés avec stèle circulare. Cimetière d'Olius - La zone la plus haute du cimetière. Cimetière d'Olius - Una vue du cimetière.
     
Nous remercions la collaboration de Mossèn Bartrina, Curé d'Olius et Directeur des Archives de l'Evêché de Solsona
Photos avec ** publiées avec l'autorisation de l'Hôtel Sant Roc de Solsona

Autres œuvres funéraires Art Nouveau:

Cimetière d'Arenys de Mar  Cimetièe de Barcelona  Cimetière de Cardedeu  Cimetière de Lloret de Mar  Cimetière d'Olius  Cimetière de Sitges  Cimetière de Comillas 

 

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